Ce que les élections américaines pourraient signifier pour l’économie fragile de l’Europe

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Written on Oct 15, 2024
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  • Une victoire de Trump pourrait conduire à une augmentation des tarifs douaniers et à des guerres commerciales, nuisant aux exportations européennes.
  • Harris poursuivrait la politique de Biden, offrant de la stabilité mais peu de soulagement pour la compétitivité européenne.
  • L’Europe pourrait avoir besoin d’augmenter ses dépenses de défense et de réformer son économie pour faire face aux risques géopolitiques croissants.

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À l’approche de l’élection présidentielle américaine de 2024, un sujet crucial qui est souvent négligé est son impact potentiel sur les régions en dehors des États-Unis, en particulier l’Europe.

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Alors que la vice-présidente Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump sont au coude à coude dans la course, les enjeux pour l’économie européenne sont élevés.

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Le résultat des élections pourrait donner lieu à des scénarios radicalement différents, bouleversant potentiellement le commerce, les dépenses de défense et les réformes économiques à travers le continent.

Une guerre commerciale pourrait-elle éclater ?

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Le commerce est une préoccupation majeure pour les entreprises et les décideurs politiques européens alors qu’ils surveillent le déroulement des élections américaines.

Un second mandat de Trump entraînerait probablement davantage de politiques protectionnistes, notamment des droits de douane de 10 à 20 % sur toutes les importations, ce qui affecterait directement l’Europe.

Au cours de son premier mandat, Trump a imposé des droits de douane sur divers produits européens, notamment les olives espagnoles, ce qui a entraîné une chute de 70 % des exportations vers les États-Unis.

Le risque de nouvelles guerres commerciales sous une éventuelle administration Trump 2.0 est important, et les entreprises européennes se préparent aux retombées.

À l’inverse, une présidence Harris maintiendrait probablement le statu quo établi par le président Joe Biden, qui n’a pas non plus été particulièrement favorable au libre-échange.

Même si l’on ne s’attend pas à ce que Harris réduise les tarifs douaniers existants imposés par Trump, elle éviterait probablement l’escalade que beaucoup craignent en cas de victoire de Trump.

Au lieu de cela, elle poursuivrait probablement l’accent mis par Biden sur l’emploi américain, motivé par des politiques comme la loi sur la réduction de l’inflation (IRA), qui a déjà suscité des inquiétudes en Europe quant à son impact sur la compétitivité de l’UE.

Pour l’Europe, où la moitié de la production économique de la région est liée au commerce, il s’agit d’un enjeu majeur.

L’UE dépend fortement des exportations, en particulier dans des secteurs comme l’automobile et les machines, qui seraient les premiers à ressentir l’impact des nouveaux tarifs douaniers américains.

Goldman Sachs estime que les tarifs douaniers proposés par Trump pourraient réduire la croissance du PIB de la zone euro d’un point de pourcentage, un coup dur pour une économie déjà en difficulté.

L’Europe peut-elle se permettre une présidence Trump ?

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L’OTAN et les dépenses de défense sont également des questions centrales dans les élections américaines, mais l’Europe est celle qui risque d’être la plus perdante.

Trump a critiqué à plusieurs reprises les membres européens de l’OTAN pour ne pas avoir atteint l’objectif de 2 % du PIB en matière de dépenses militaires et a laissé entendre qu’il réduirait le soutien militaire américain s’ils n’intensifient pas leurs efforts.

En revanche, Harris devrait maintenir l’approche de Biden, qui a encouragé l’Europe à augmenter ses budgets de défense, mais à un rythme plus progressif.

Un second mandat de Trump pourrait forcer les pays européens à accélérer leurs dépenses de défense beaucoup plus vite que prévu, en particulier s’il retire le soutien américain à l’Ukraine.

Les gouvernements européens, déjà aux prises avec des niveaux d’endettement élevés dus aux efforts de relance post-pandémie, seraient confrontés à des choix difficiles quant à la manière de financer des engagements militaires accrus.

Les analystes d’UBS préviennent que si une présidence Harris pourrait donner à l’Europe plus de temps pour s’adapter, une présidence Trump accélérerait considérablement le calendrier d’augmentation des dépenses de défense.

La possibilité pour Trump de réduire l’implication américaine dans l’OTAN et en Ukraine pourrait rendre l’Europe vulnérable et contraindre les nations à assumer une plus grande responsabilité en matière de défense.

Les dirigeants européens ont entamé des discussions sur l’autonomie stratégique, mais sans le soutien des États-Unis, la sécurité du continent serait compromise, obligeant les nations à détourner des ressources vers la défense au détriment d’autres investissements essentiels.

Et la Chine ?

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Bien que les candidats diffèrent considérablement dans leurs approches à l’égard de l’Europe, Harris et Trump partagent tous deux une position ferme à l’égard de la Chine.

Il existe un consensus bipartisan aux États-Unis selon lequel la Chine est un rival stratégique, et les deux candidats sont susceptibles de poursuivre leurs efforts pour contenir l’influence de la Chine, notamment dans les domaines de la technologie et du commerce.

Cela représente une situation délicate pour l’Europe, qui a tenté de maintenir des liens commerciaux forts avec les États-Unis et la Chine.

Pour des entreprises comme ASML, un fournisseur néerlandais d’équipements de fabrication de semi-conducteurs, la situation donne déjà des maux de tête.

Sous la pression des États-Unis, ASML a dû faire face à des interdictions d’exportation de produits clés vers la Chine.

Cette pression devrait perdurer, quel que soit le résultat des élections. Comme le souligne Zach Meyers, du Centre for European Reform, l’Europe pourrait bientôt devoir choisir entre s’aligner sur la politique américaine ou risquer de nouvelles restrictions commerciales avec la Chine.

La moitié de la production économique européenne étant liée au commerce, la région est fortement exposée aux perturbations du commerce mondial.

Les élections américaines soulèvent la question de savoir si l’Europe peut continuer à bénéficier de la croissance économique américaine tout en maintenant ses liens avec la Chine, ou si elle sera obligée de choisir son camp dans une économie mondiale de plus en plus polarisée.

Tarifs douaniers ou subventions : qu’est-ce qui est le pire pour l’Europe ?

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Pour les fabricants européens, l’inquiétude va au-delà des tarifs douaniers.

L’inquiétude grandit quant à la manière dont les élections américaines influenceront les politiques industrielles nationales, notamment en ce qui concerne l’avenir des subventions aux énergies vertes.

Trump a laissé entendre qu’il envisageait de supprimer les subventions IRA de Biden pour l’énergie verte, ce qui pourrait créer de l’incertitude pour les entreprises européennes opérant aux États-Unis.

Bien que l’IRA ait été critiquée en Europe pour avoir favorisé une concurrence déloyale, notamment dans le secteur de l’énergie verte, elle a également créé des opportunités pour les entreprises européennes ayant un pied sur le marché américain.

Si Harris gagne, ces opportunités devraient perdurer, même si elles sont soumises aux mêmes pressions concurrentielles.

Pour les entreprises, le véritable risque réside dans l’imprévisibilité de Trump, qui pourrait conduire à des revirements politiques brutaux et à un coup potentiel porté aux investissements transatlantiques.

Cette élection pourrait-elle servir de signal d’alarme ?

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Au milieu de ces inquiétudes, certains analystes européens estiment que les élections américaines pourraient servir de signal d’alarme pour que l’UE mette en œuvre des réformes attendues depuis longtemps.

L’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a souligné la nécessité pour l’Europe de revitaliser son économie et d’améliorer sa compétitivité à la lumière du déclin de sa taille économique par rapport aux États-Unis.

Les défis posés par une éventuelle présidence Trump, en particulier, pourraient être le catalyseur qui obligerait enfin l’Europe à remédier à ses faiblesses internes.

Les optimistes pro-européens suggèrent qu’une relation transatlantique plus tendue pourrait inciter la région à adopter les réformes structurelles profondes nécessaires pour être compétitive sur la scène mondiale.

Les investisseurs pourraient avoir l’impression que les élections américaines ajoutent une couche supplémentaire d’incertitude à une économie européenne déjà fragile.

Les risques sont clairs : une seconde présidence Trump pourrait déclencher des guerres commerciales, augmenter les coûts de défense et aggraver l’instabilité géopolitique.

Même si une présidence Harris pourrait être moins volatile, elle poserait néanmoins des défis, notamment en matière de politique industrielle et de dépenses de défense.

Quel que soit le vainqueur, le résultat déterminera l’avenir des relations transatlantiques et la situation économique de la région pour les années à venir.

Une victoire de Trump pourrait conduire à une augmentation des tarifs douaniers et à des guerres commerciales, ce qui finirait par nuire aux exportations européennes.

Cet article a été traduit de l'anglais à l'aide d'outils d'intelligence artificielle, puis relu et corrigé par un traducteur local.

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