Les grandes compagnies pétrolières sont confrontées à des difficultés après l’annulation des licences vénézuéliennes par les États-Unis

Written by
Translated by
Written on Mar 31, 2025
Reading time 4 minutes
  • L'action Maurel et Prom a chuté de 15 % après la révocation de sa licence d'exploitation au Venezuela par les États-Unis.
  • Les États-Unis ont imposé un droit de douane de 25 % sur les pays achetant du pétrole et du gaz au Venezuela.
  • Reliance Industries, en Inde, cessera d'importer du pétrole vénézuélien en raison des droits de douane américains.

La compagnie pétrolière française Maurel et Prom a connu une forte baisse de son cours de bourse, plongeant de 15 % en début de séance lundi.

Ce fort déclin a été déclenché par une annonce de la société selon laquelle sa licence d’exploitation au Venezuela avait été révoquée par les États-Unis, selon un rapport de Reuters.

La révocation de cette licence représente un revers majeur pour les opérations et les perspectives financières de Maurel et Prom, car elle interdit de facto à la société de poursuivre ses activités dans le secteur pétrolier vénézuélien.

Ce développement met en lumière les risques et les défis auxquels sont confrontées les compagnies pétrolières internationales opérant dans des régions politiquement instables, où les changements de politiques gouvernementales et les sanctions peuvent avoir un impact profond sur leurs activités.

De plus, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que le gouvernement défendrait les intérêts de Repsol après que la compagnie pétrolière espagnole a été informée lundi de la révocation de sa licence pétrolière vénézuélienne.

Taxes douanières sur les acheteurs de pétrole vénézuélien

Copy link to section

La semaine dernière, le président américain Donald Trump a annoncé que son administration imposerait des taxes douanières de 25 % aux pays achetant du pétrole et du gaz au Venezuela, ce qui avait déjà secoué le marché du brut.

Les acteurs du marché restaient préoccupés par l’impact des nouvelles sanctions, tandis que les raffineries fortement dépendantes du pétrole brut vénézuélien pourraient devoir envisager d’autres options.

Parallèlement, la perspective d’une restriction de l’offre pourrait faire grimper les prix du pétrole brut, exerçant ainsi une pression supplémentaire sur les économies du monde entier.

De plus, Eni, une compagnie pétrolière et gazière italienne, a confirmé dimanche avoir été informée par les autorités américaines qu’elle ne serait plus autorisée à recevoir du pétrole brut de la PDVSA vénézuélienne en paiement de la production de gaz naturel dans le pays.

L’administration de Biden avait autorisé certaines entreprises à s’approvisionner en pétrole vénézuélien pour certaines raffineries situées dans des pays allant de l’Espagne à l’Inde.

Ces autorisations constituaient des exceptions aux sanctions américaines contre le Venezuela sous le mandat de l’ancien président américain.

M&P est concerné

Copy link to section

En mai 2024, M&P, dont le gouvernement indonésien est l’actionnaire majoritaire, a obtenu une licence pour sa participation consolidée de 40 % dans Petroregional del Lago, une société vénézuélienne qui exploite le champ d’Urdaneta Oeste dans le lac Maracaibo.

Selon un communiqué de presse de la société, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a révoqué la licence de l’entreprise le 28 mars.

La révocation inclut une période de transition qui s’étend jusqu’au 27 mai.

Il a ajouté :

M&P évalue actuellement les implications de cette décision en étroite consultation avec ses conseillers juridiques.

Lundi, les actions M&P ont chuté de 15 % à Paris, Repsol a reculé de 1,5 % à Madrid, et l’italienne Eni a connu une légère baisse.

Reliance Industries, en Inde, qui exploite le plus grand complexe de raffinage au monde, cessera également d’importer du pétrole vénézuélien.

Cette décision intervient après que les États-Unis ont imposé des taxes douanières de 25 % aux pays qui achètent du pétrole brut au Venezuela, selon les médias.

Les données de LSEG ont révélé que le conglomérat indien importe en moyenne 2 millions de barils de pétrole brut vénézuélien par mois. Cela fait suite à l’approbation accordée par les autorités américaines l’année dernière.