Comment l’investisseur milliardaire Leon Cooperman joue en bourse en période de volatilité

Les actions américaines, représentées par l’indice de référence S&P 500, ont déjà chuté d’environ 20 % ces dernières semaines en raison des droits de douane de Trump et de la guerre commerciale qui s’en est suivie.

Pourtant, l’investisseur milliardaire Leon Cooperman n’est pas entièrement convaincu que le SPX ait atteint son point bas.

« Je ne veux pas prédire le creux du marché. Je veux voir le marché atteindre son point bas de lui-même », a déclaré aujourd’hui le président-directeur général d’Omega Family Office lors d’une interview accordée à CNBC.

D’autres pays, dont la Chine, ont déjà commencé à annoncer des droits de douane de représailles sur les marchandises américaines, ce qui, au moment de la rédaction de cet article, nuit également aux actions américaines.

Copperman n’achète pas la baisse des actions américaines.

Cooperman est pleinement convaincu que les nouveaux droits de douane de Trump, imposés aussi bien aux amis qu’aux ennemis, constituent une énorme « erreur » qui pourrait plonger l’économie américaine dans une récession avant la fin de 2025.

« Il est très clair pour moi que le président a décidé que la meilleure façon de faire baisser l’inflation et les taux d’intérêt est de provoquer une récession », a-t-il ajouté lors de l’interview sur CNBC.

Le milliardaire a recommandé aux investisseurs de rester prudents dans le contexte actuel, les exhortant à tirer parti de toute force qui pourrait se manifester à court terme pour vendre.

De plus, il a confirmé qu’il n’achète même pas en cas de faiblesse actuellement car « je ne fais pas vraiment confiance à l’environnement ».

Cooperman envisage la possibilité d’une nouvelle baisse du SPX.

Leon Cooperman n’investit pas dans les actions américaines lors de ce repli car il n’est pas entièrement convaincu que nous ayons atteint le point bas.

En fait, les investisseurs devraient se préparer à davantage de difficultés, car la possibilité d’une baisse significative supplémentaire reste envisageable, a-t-il soutenu lundi sur l’émission « Squawk Box » de CNBC.

Investir dans le contexte macroéconomique actuel, a ajouté le milliardaire, est une proposition risquée, ajoutant : « Il faut décider du niveau de risque que l’on est prêt à prendre. »

L’opinion de Cooperman diffère de celle du célèbre investisseur Jim Cramer, qui a recommandé des actions à acheter lors de la baisse récente du marché liée à Trump.

Il y a quelques jours à peine, l’ancien gestionnaire de fonds spéculatifs recommandait de privilégier les entreprises nationales disposant d’un pouvoir de fixation des prix dans le contexte macroéconomique actuel.

Le point de vue de Trump sur la vente massive sur les marchés due aux droits de douane

De novembre à février, les actions américaines ont célébré le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, car on s’attendait généralement à ce qu’il favorise les politiques pro-entreprises.

Mais les récents développements sur le front des tarifs douaniers poussent les États-Unis vers un « hiver nucléaire économique » auto-infligé, selon l’investisseur milliardaire Bill Ackman.

Imposer des droits de douane importants et disproportionnés sur les produits importés « détruira la confiance en notre pays en tant que partenaire commercial », a écrit Ackman dans un message sur X lundi.

Malgré les critiques généralisées, le président Trump reste cependant ferme sur les droits de douane, déclarant : « Je ne veux pas que quoi que ce soit [les actions] baisse, mais parfois il faut prendre des médicaments pour régler un problème. »