How Trump’s tariffs are reshaping Canada’s economic identity

Comment les tarifs de Trump remodèlent l’identité économique du Canada

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Written on Feb 17, 2025
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  • Le Canada exporte 80 % de ses produits aux États-Unis, ce qui le rend fortement dépendant du commerce.
  • Les menaces de tarifs douaniers de Trump poussent déjà les entreprises à déplacer leurs investissements hors du Canada.
  • Les exportations d’énergie sont confrontées à des risques, mais les raffineries américaines comptent toujours sur le pétrole brut lourd canadien.

Les relations entre le Canada et les États-Unis ont toujours été marquées par des liens économiques étroits.

Mais aujourd’hui, les tensions commerciales ont jeté un voile d’incertitude sur ces liens.

Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, ébranlant la confiance des investisseurs et mettant en lumière la dépendance économique du Canada envers son voisin du sud.

La pause temporaire des tarifs a peut-être offert un moment de répit, mais les dégâts sont déjà ressentis.

Les investissements commerciaux se tarissent, les industries repensent leurs chaînes d’approvisionnement et les dirigeants politiques s’efforcent de réagir.

Le Canada est-il trop dépendant des États-Unis ?

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Le commerce est au cœur de l’économie canadienne depuis des décennies.

L’« Accord de libre-échange » entre le Canada et les États-Unis de 1988 a marqué le début d’une profonde intégration économique du pays, qui a ensuite été renforcée par l’ALENA en 1994 et l’USMCA en 2020.

Aujourd’hui, 80 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis, ce qui fait du Canada l’une des économies les plus dépendantes du commerce au monde.

En comparaison, le Canada ne représente que 3 % de l’économie américaine.

Ce déséquilibre signifie que les États-Unis détiennent un plus grand pouvoir de négociation, et les menaces de tarifs de Trump ont déjà mis en lumière cette faiblesse du Canada.

Avec une telle dépendance au commerce américain, même la simple suggestion de droits de douane a ébranlé la confiance des investisseurs.

Si les droits de douane sont appliqués, le Canada pourrait subir un choc économique sévère, avec des pertes d’emplois potentielles, une hausse des prix à la consommation et un ralentissement dans des secteurs clés comme la fabrication et l’énergie.

Trump est déjà conscient qu’il a le dessus dans cette relation commerciale, c’est pourquoi il prétend vouloir faire du Canada le « 51e État ».

Le mythe du déficit commercial

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Trump a présenté le déficit commercial américain avec le Canada comme la preuve que l’Amérique « subventionne » son voisin du nord.

Il a affirmé que le déficit était aussi élevé que 200 milliards de dollars, bien que le chiffre réel en 2024 soit de 63 milliards de dollars, ce qui ne représente qu’une fraction du déficit commercial global des États-Unis, qui s’élève à 1,2 billion de dollars.

Source: Truth Social

Plus important encore, les déficits commerciaux ne sont pas des subventions.

Les États-Unis affichent un déficit commercial parce qu’ils consomment plus qu’ils ne produisent, et non à cause de politiques commerciales injustes.

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, le Canada reste le plus grand acheteur de biens américains, en achetant pour 349,4 milliards de dollars en 2024, soit plus que le Mexique ou la Chine.

Parallèlement, les États-Unis bénéficient d’exportations canadiennes bon marché, notamment de pétrole et d’aluminium, qui réduisent les coûts de production des industries américaines.

Les investissements quittent déjà le Canada.

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L’incertitude à elle seule a suffi à faire fuir les entreprises.

Une récente enquête de KPMG a révélé que près de la moitié des entreprises canadiennes prévoient de déplacer leur production ou leurs investissements aux États-Unis pour éviter les éventuels tarifs douaniers.

C’est particulièrement le cas dans l’ industrie automobile, où les entreprises dépendent de chaînes d’approvisionnement transfrontalières fluides.

Les pièces automobiles fabriquées en Ontario peuvent traverser la frontière jusqu’à huit fois avant l’assemblage final, ce qui signifie que de nouvelles barrières commerciales augmenteraient considérablement les coûts.

La Banque du Canada a récemment réduit les taux d’intérêt, en partie en réponse à l’affaiblissement des investissements des entreprises.

Le PIB par habitant a diminué au cours de huit des neuf derniers trimestres et les économistes avertissent que l’économie canadienne n’est pas bien préparée à une guerre commerciale.

Si les investissements continuent de baisser, la création d’emplois pourrait ralentir et la croissance économique pourrait stagner.

Le facteur énergétique : le Canada peut-il trouver de nouveaux acheteurs ?

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L’une des principales exportations du Canada vers les États-Unis est l’énergie.

Le pétrole, le gaz naturel et l’électricité représentent environ un tiers des exportations totales du Canada.

Si les États-Unis imposent des droits de douane sur ces produits, le Canada pourrait avoir du mal à trouver des marchés alternatifs.

Le pays manque d’infrastructures pour rediriger rapidement les cargaisons de pétrole vers l’Asie ou l’Europe.

Dans le même temps, les raffineurs américains dépendent fortement du pétrole brut lourd canadien, que leurs installations sont spécifiquement conçues pour traiter.

Alors que les États-Unis ont augmenté leur production pétrolière intérieure, ils dépendent toujours des importations canadiennes pour équilibrer leurs besoins de raffinage.

L’arrêt des importations de pétrole canadien entraînerait des perturbations majeures sur le marché énergétique américain, ce qui en ferait une cible improbable pour les droits de douane.

Un signal d’alarme pour l’économie canadienne

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La plus grande leçon de cette crise est que le Canada doit diversifier ses relations commerciales.

Les gouvernements successifs ont évoqué la réduction de la dépendance vis-à-vis des États-Unis, mais peu de progrès ont été réalisés.

Les contraintes infrastructurelles, les obstacles réglementaires et l’absence d’accords commerciaux internationaux ont maintenu le Canada dans ses schémas commerciaux actuels.

Une réponse politique immédiate a été la reprise des discussions sur la suppression des barrières commerciales interprovinciales.

Les provinces commencent à reconnaître que le commerce intérieur doit s’améliorer si le pays veut devenir plus résilient.

Il y a également une volonté politique croissante d’investir dans des infrastructures, telles que des pipelines et des ports, qui pourraient aider le Canada à étendre sa portée sur les marchés mondiaux.

Le prochain gouvernement canadien devra faire de cette crise une priorité absolue.

La résilience économique nécessitera un mélange de diversification commerciale, d’investissement dans les infrastructures et de réforme réglementaire.

Le Canada ne pourra peut-être pas échapper à ses liens économiques avec les États-Unis, mais il peut certainement s’efforcer de réduire sa vulnérabilité.

Cet article a été traduit de l'anglais à l'aide d'outils d'intelligence artificielle, puis relu et corrigé par un traducteur local.